Stephane Lembré est professeur des universités en histoire contemporaine à l’Université de Lille, chercheur au laboratoire IRHiS. Il s’intéresse à l’histoire de l’éducation, à l’histoire économique et sociale et à l’histoire du travail aux XIXe et XXe siècles. En particulier ses travaux ont porté sur l’histoire de la formation au travail, autour de l’enseignement technique et professionnel, de l’enseignement agricole, de l’apprentissage. Parmi ses dernières publications : « L’apprentissage du progrès. Des savoirs pour les artisans ruraux (années 1920-années 1930) », in Jérôme Lamy et Sylvie Vabre (dir.), Les savoirs ruraux du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2023, p. 215-226 ; Le retour de l’apprentissage. Comment la France a adopté l’alternance, Paris, Presses des Mines, coll. « Histoire, sciences, techniques et sociétés », 2023, 332 p.
Résumé de sa conférence :
Contrairement à l’idée reçue d’une réticence au changement, les campagnes sont pleinement concernées, aux 19e et 20e siècles, par le progrès technique. L’activité y a toujours excédé le seul travail agricole ou le contact direct avec la terre, la société rurale renvoie à un ensemble de métiers longtemps présentés comme relevant de l’artisanat rural. Dans les années 1920, les autorités envisagent de prévenir l’exode rural et ses effets en assurant la formation des métiers de l’artisanat rural. Revenir sur les savoirs et savoir-faire mobilisés pour la formation des artisans, ainsi que sur les traces laissées par les apprentissages, suggère que ceux-ci exercent des activités en pleine transformation dans les années 1920 et 1930.
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